Toute maman d’une petite fille reconnaîtra avec moi l’extrême difficulté que revêt le moment juste après le bain où l’on doit coiffer les cheveux de sa princesse. Pour moi c’est une difficulté, pour ma fille, un calvaire.

Je dois inlassablement lui rappeler que je vais la coiffer pour qu’elle soit belle à la crèche, que cela ne prendra pas plus de 2mn, qu’elle n’aura pas mal et patati et patata… Subir ses gesticulations dans tous les sens, ses hurlements et débattements tout en espérant que les voisins ne crieront pas à la maltraitance infantile. Bref, un calvaire !

Aujourd’hui je souhaitais lui faire une jolie composition faite de plusieurs couettes, mêlée à des tresses ornées de petits nœuds colorés (bon je l’avoue, majoritairement rose les nœuds, je suis une maman kitch qui s’assume). Armée de courage et de volonté, je lance les hostilités.

Après 30 secondes de lutte, je renonce, pour lui annoncer qu’étant donné que ma manipulation de ses cheveux lui est insupportable, en lieu et place de la magnifique coiffure de compétition que j’avais imaginé pour elle, je ne me limiterai qu’à une simple tresse. Somme toute aussi belle, mais moins ambitieuse que ce que j’avais prévu au départ.

Et là cela a fait *TILT* en moi.

Est-ce possible que par nos murmures et notre indisposition à nous laisser faire dans la volonté du Seigneur, nos promesses soient écourtées ou « simplifiées ». Est-ce possible que le Seigneur agisse de la même façon que moi avec ma fille ?

Sujet et questions épineux…

Peut-être parce qu’en ce moment la volonté du Seigneur pour ma vie me semble aussi inconfortable et douloureuse qu’une « haute composition capillaire » dont Dieu seul a le secret. Peut-être parce que je veux SIMPLE pourvu que cela ne me coûte pas en effort et que cela soit indolore.

Seigneur ! ma fille c’est moi en fait et encore une fois Il choisit de me parler au travers d’un épisode de vie aussi désarmant qu’instructif.

Trêve de bavardage

Je pense que le Seigneur comme sa parole le dit en Jérémie, a des plans de paix pour chacun de ses enfants. Aussi difficile qu’ils puissent paraître, surtout quand l’on est en marche vers leurs accomplissement, ses plans sont là pour nous apporter l’épanouissement, la complétude dont nous avons besoin afin de nous rendre par la suite une source de bénédiction pour ceux qui nous entourent. Mais aussi vrai que son désir est de nous bénir avec un plan méticuleusement conçu pour les personnes uniques que nous sommes, notre sentiment de fatigue, de « je n’en peux plus Seigneur » peut tout simplement, par amour pour nous le pousser à raccourcir le parcours ou tout simplement rendre ses plans moins ambitieux. Beaux et bons pour nous mais moins à notre mesure que ce qu’il avait auparavant conçu.

Cela ne vaut il pas le coup d’endurer un temps, en comptant sur le renouvellement d’un esprit bien disposé, pour récolter plus tard le fruit de ce plan si merveilleusement conçu ?

Réflexion faite, JE VEUX la « haute composition capillaire » avec tous les nœuds, les couettes et les tresses qu’elle comporte. Je la veux ambitieuse, complexe, fignolée, bref, pleinement conçue pour moi.

Et vous qu’en pensez-vous ? La tresse ou la « HCC » ?

Belle journée !