Reviens à toi

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Hello blog,

Après plusieurs jours, que dis-je, semaines sans poster, ce pour quoi je vous prie de m’excuser, me voici de nouveau ici à vous écrire ce dont mon coeur et pensées sont pleins.

La vie dernièrement a été assez hectique. Les vacances des filles, une nouvelle organisation familiale et en dessous de toute cette agitation se tramait également en moi quelque chose. Cela n’a pas été facile de revenir pour écrire, car je sentais que ce que j’avais à dire avait besoin d’être dit mais les mots, la formulation, le tout ne me venaient pas. Je n’arrivais pas à clairement me mettre face à moi, et pour cause…

Les sollicitations extérieures peuvent être telles parfois qu’il est plus facile aujourd’hui de se perdre à soi que de réellement être constamment focus, connecté à ce que l’on ressent, de sentir ses besoins poindre et savoir exactement comment y répondre. La distraction, ce bourdonnement sonore et visuel constant (toujours plus de bruits, toujours plus de tout), est devenue le nouveau normal.

Et quand je parle de distraction je parle de tout :
– de ses réseaux sociaux qui nous font vivre dans l’encadrement de photos travaillées, étudiées et pensées pour susciter l’envie, l’admiration, la comparaison ou la compétition, bien souvent plus que l’inspiration
– des besoins & sollicitations d’autrui dont la satisfaction est qu’on se le dise, indiscutablement utopique, hors de portée et quand elle est atteinte cela l’est bien souvent au détriment de nos propres nécessités
de la course vers on ne sait où ni pour quoi au final, mais l’essentiel est de courir quel qu’en soit le prix et ce après une carrière, l’ambition, les likes, une pseudo popularité ou un vain sentiment d’accomplissement mesuré à l’aune de l’appréciation d’autrui… compteur de likes à l’appui
de la pression aussi bien interne qu’externe du plus plus, mieux mieux, encore et encore

Voici les choses dont je me suis sentie malgré moi victime et coupable. Je souhaitais les fuir et je me suis retrouvée à en être pleine. J’ai eu un temps de choc et de mon dialogue intérieur des questions ont surgit :

mais où suis-je dans tout cela ? Tout ceci me correspond il ? Est-ce que j’y trouve une quelconque satisfaction ? pourquoi est ce que tout ceci me rend malade et me donne le sentiment de me perdre ?
Tout simplement parce que je me perdais.

Je suis issue d’une génération dont les repères me mettent mal à l’aise.

Nous aspirons à l’émancipation de notre condition et à la définition de notre personne mais tout ceci se fait et se valide au travers du spectre de ce même monde dont on souhaite s’affranchir.
Nous aspirons à plus de vrai dans nos vies, à plus de sens et nous sommes malgré nous exposé au non sens ambiant, à la déshumanisation de la vie elle même, à l’absurdité de certaines quêtes ou de certaines positions
Nous aspirons à plus de simplicité et pourtant tout est rendu tellement complexe, et cela ne semble pas s’arranger avec les années qui s’ajoutent aux compteurs de nos vies. On fini par être un outsider par ce que l’on ne veut pas suivre les règles du game tout en suppliant d’être accepté par ceux qui suivent ces mêmes règles pour « exister ».

Nous voulons tout et son contraire et nous finissions par nous perdre.

Cela n’est pas facile de trouver la balance, de prendre du recul et trouver sa place dans tout cela. Je cherche encore la mienne.

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Pour être sincère je n’ai pas encore trouvé la clé, et le but de ce blog et de ces échanges n’est certainement pas de me poser en experte et de vous dire : « tenez vous bien, voici la solution ». Je me vois comme une éternelle apprentie, j’apprend tout au long du chemin, et se faisant j’aquiers des bribes de vérité, de ma vérité, qui si vous l’acceptez peut éventuellement apporter quelque chose à la vôtre. Alors à chaque fois que ce sentiment de chute libre* me revient je me pose et me dis :

« Sarah,

1/ déconnecte-toi
Débrancher son téléphone, désinstaller ses applications de réseaux sociaux ou tout simplement retirer les notifications n’a jamais tué personne. Je l’ai expérimenté ce week-end de pâques et tout ce que je peux vous dire est que je me suis sentie respirer; littéralement. j’avais la sensation de pouvoir pour la première fois depuis longtemps remplir mes poumons d’air, sans entrave, de prendre le temps d’expirer et de sentir chaque parcelle de mon corps se ré-animer. Je le fais dès que j’en ressens le besoin. J’éteins mon portable et le range dans un tiroir et basta. No me for days et ce sans culpabilité aucune.

2/ dis-le : « non, pas maintenant »
Pourquoi ai-je encore tant de mal à mettre l’autre en attente ? c’est une question que je me pose sincèrement aujourd’hui et dont je cherche désespérément la réponse… en attendant quand le trop plein de dispersion de ma personne m’oblige à me recentrer, je me rappelle que ce mot béni existe. Dire non je pense ne repoussera que les personnes qui ne s’attendaient qu’à obtenir quelque chose de vous. Votre refus ne fera que les pousser plus rapidement que prévu, mais bien prévu, vers la sortie. Le dire plus souvent permettrait peut-être d’effectuer un tri… À la base de tout ceci se cache peut-être la peur de se retrouver face aux réelles intentions et réalités de nos relations. On peut avoir le sentiment qu’en arrondissant les angles, et faisant plaisir, juste un peu, juste cette fois, en s’oubliant pour la bonne cause, que l’on pourra garder les gens près de soi, mais c’est un leurre que le temps vous révélera, tôt ou tard. Think about it

3/ arrête la course car tu perdras, tu t’y perdras : tu ne cours pas après quelque chose que l’on peut gagner mais bien après tout ce que tu perds
Courir pour aller où ? et pour quel prix ? Et qui le décerne ce prix ? pour quel bénéfice ? Le mien ? le vôtre ?
Je me demande… Nous courrons certes, mais qui dira quand la course prendra sa fin et sur quelles bases ? Aura-t-il fallu vendre son âme ?
Quand je sens que ce que je fais ne me fais que brasser de l’air, quand je sens que cela me propulse dans une position de compétition ou de comparaison, je stoppe net ce que je fais. D’un point de vue purement logique et rationnel c’est complètement fou voire ridicule,

4/ reviens à toi
qui suis-je vraiment ? quelles sont mes valeurs ? quels sont mes buts ? Reviens à toi, Sarah, reviens.
Reviens à celle que tu es, à ce qui te définis, aux valeurs que tu soutiens, à ce qui ne te pousse pas au compromis et ne corrompt pas mon âme.
Je puise dans ma vie spirituelle, dans mes moments d’introspection pour me re-calibrer et me recharger. Et cela fonctionne…

Revenez à vous, maintenant.

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