Mon expérience au Grand Forum Marie-Claire 2013

La contraception féminine, un sujet peu banal

C’est pourtant celui qui a été retenu par le mensuel féminin Marie-Claire à l’occasion de son rendez-vous annuel baptisé « Le Grand Forum Marie-Claire 2013 ». Un forum qui réunit chaque année des experts, des personnalités des médias et illustres inconnus autour de questions traitant de sujets propre à la femme. C’est donc avec plaisir que j’ai été invité, en juin dernier, à participer à cette journée débats riche en informations, en faits et en remises en questions.

Munie du magazine de la semaine qui traitait déjà du sujet je me suis rendue au Press Club de France au centre de conférence de l’hôtel Pullman, lieu de rencontre incontournable  de ceux qui font et défont l’information. Après un bref petit-déjeuner, le débat est lancé.

La directrice de la rédaction du magazine, Christine Leiritz, inaugure l’évènement essentiellement constitué de tables rondes, abordants des thèmes tels que : peut-on encore continuer à prendre les pilules de 3èmes et 4èmes générations ? Peut-on faire confiance aux alternatives à la pilule ? Où pose-t-on la responsabilité des laboratoires ? Comment en parle-t-on de la contraception aux jeunes générations ? Et la contraception des mineurs ? Autant de questions qui m’ont fait prendre conscience de mon manque cruel d’informations sur le sujet, bien que je sois une femme et de surcroît sous contraception.

Le manque d’information, grand accusé de la journée

Le manque d’informations des gynécologues envers leurs patientes à propos des divers moyens de contraception à leur dispositions et principalement le manque d’informations sur les risques encourus par la prise de certains contraceptifs, le manque également de statistiques d’envergures nationales sur les victimes de la pilule (notamment d’embolie pulmonaire), leur antécédents et les points communs entre elles. La France a un profil contraceptif différent des autres pays avec un plebiscitage massif de la pilule sans pour autant engendrer une baisse du nombre d’IVG par an qui stagne autour de 210/220 000. Plébiscitage qui augmente par ailleurs le nombre de cas de décès par manque de dépistage des facteurs risques encourus par la prise de la pilule par des populations exposées à certaines affections ou contre indications.

Quand les intérêts économiques se heurtent à ceux de la santé publique 

Des questions plus complexes nous ont laissé entrevoir que le débat de la contraception est loin de n’être q’un débat de santé publique, mais bien un débat économique, au sein duquel les intérêts des laboratoires producteurs de nos contraceptifs se heurtent à ceux de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), chargée d’autoriser la mise sur le marché, le retrait ou la suspension de certains médicaments jugés dangereux.

Ce fut une journée riche et informative, ponctuée par d’excellentes interventions telles celles du Dr Jean-Patrick Sales directeur de l’évaluation médicale, économique et de santé publique de la Haute Autorité de la Santé ou encore la très attendue intervention de Najat Vallaud-Belkacem, (à voir par ici ) ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, qui a apporté perspective et soutien à l’initiative du magazine.

En conclusion, ce qu’il faut retenir de cet évènement :

– prendre en main nos responsabilités qui découlent de notre liberté à disposer de notre corps

– garder en tête l’éventail de dispositifs de contraceptifs disponibles et exiger les informations nécessaires de son gynécologue

– se souvenir que l’utilisation de la pilule ou autre dispositif de contraception est un traitement médicamenteux qui mérite bien souvent un bilan médical complet et une prise en compte systématique lors de l’administration de traitement supplémentaires

– on salue la réussite de ce grand débat mené par le magazine Marie Claire qui a encore une fois atteint ses objectifs de sensibilisation et d’information

Pour plus d’informations sur l’évènement, cliquez-ici 

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Christine Leiritz, directrice de la rédaction de Marie Claire

Sandrine Quétier (à droite) animant une table ronde accompagnée (de gauche à droite) de Sylvain Mimoun (gynécologue et sexologue), Catherine Blanc (psychanalyste et sexologue) et Catherine Bergert-Amsellek (psychanalyste)

Intervention de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement

 Le cocktail

 

 

 

 

 

 

L’hôtel Pullman

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Lançons le débat ! Et vous que pensez-vous de tout cela : vivons-nous avec trop ou pas assez de contraception ? Avez-vous été assez informé lors de vos rencontres avec votre gynécologue ? Et la contraception des mineurs ? Des méthodes alternatives ?

Bonne journée !

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