Sans excuses

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Il y a une manière de « carry yourself », comme l’énonce l’expression empruntée à la langue anglaise, qui exempte de toutes excuses. Il y a quelque chose dans la façon de se mouvoir, dans la manière d’approcher l’autre. Le ton, la conviction que l’on mets dans chaque mots. Ceux que l’on choisit de taire et surtout ceux que l’on choisit de dire.

C’est dans la manière dont on marche la tête haute, le regard fixe, la voix nettement audible.
Si l’on ne gagne pas le respect en multipliant tous ces signes extérieurs dassertivité et d’affirmation de soi, on transmet néanmoins une première impression d’assurance posant les limites d’une relation où nous avons la possibilité d’être perçu et traité avec tous les égards et considération que n’importe quel être humain est en droit d’attendre.

L’affirmation de soi est tout autant un langage corporel, qu’une suite d’affirmations publiques positives, vocales et, surtout, cognitives. Il ne s’agit pas d’apprendre des codes et de les reproduire machinalement dans le but de contrôler son image mais plutôt d’avoir un regard analytique et critique sur les signes que l’on transmet. Que ces signaux soient volontaires ou involontaires, le tout est d’en être conscient et d’aligner sa présentation au message que l’on souhaite véhiculer à l’autre.

Parfois encore, bien moins qu’avant, je me surprend à ne pas comprendre pourquoi ce que je récolte en terme d’attentions ou remarques d’autrui me renvoient à une image qui ne cadre pas avec celle que j’intériorise de moi. Si vous avez déjà ressenti cela, demandez-vous honnêtement : quelle posture prenez-vous instinctivement face aux autres ? Est-ce celle d’une victime, d’une personne forte ? D’une personne entreprenante, ou plutôt en attente ? Démontrez-vous de l’assurance ou un manque cruel de confiance en vous ?

En être conscient c’est savoir comment rééquilibrer les échanges avec autrui et se placer comme un égal et non comme étant dépendant de l’autre pour quoi que ce soit, surtout pas pour sa validation. Mettre en place des actes, réponses et attitudes affirmées réduit la confusion quant à nos intentions, ou ce que nous sommes, de s’installer. J’ai eu à re-calibrer quelque petites choses afin de ne pas tomber invariablement dans les mêmes travers et mêmes profils de relations. Dans la mesure où l’on ne peut changer ceux qui nous entourent, notre réajustement pousse les autres obligatoirement à se ré-ajuster.

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Nous sommes les seules à pouvoir démontrer cette assurance personnelle aux autres.

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On vous aimera dans vos qualités ainsi que dans vos défauts parce que vous aurez appris aux autres à les aimer en vous regardant vous aimer.

Soyez vous, sans complexes, détours ni chichis. Ne vous excusez ni d’être au top, ni de vouloir y accéder, ni d’être en plein développement de ce que vous savez être au fond de vous, ni d’être faible parfois, ni d’être forte et surtout pas d’être vous.

Carry yourself, avec tout ce qu’être vous comprend et présentez-le comme un pack à prendre ou à laisser. Et quand bien même les moments de faiblesse ou de doute venaient à vous assaillir, cela n’enlèverait en rien la valeur que vous avez, ni le respect que l’on vous doit. Dans la mesure où vous prenez soin de ne heurter personne, de n’écraser personne et de faire la part des choses, go for it !

Comment vous présentez-vous ? En avez-vous conscience ? 

2 Small Talks sur Sans excuses

  1. Sarah
    30 novembre 2016 at 11 h 27 min (7 années ago)

    Absolument ! Tu as raison, et je pense que sous aucun prétexte on ne doit changer ce que l’on est. Tant que l’on ne blesse pas et sais se remettre en cause, c’est aux autres de s’adapter ou de choisir de ne pas participer à notre entourage ! Merci pour tes contributions, elles sont toujours à propos !

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  2. Christelle
    29 novembre 2016 at 21 h 19 min (7 années ago)

    Bon, je ne t’avais pas menti Sarah. Cet article me parle.
    Tu sais, récemment un membre de ma famille s’est marié. J’étais témoin donc il a fallu que je prépare un discours. Lorsque j’ai pris la parole, je me suis effondrée comme un bébé. Je ne suis pas parvenue à me retenir. Quelques jours après, on m’a dit « oh, tu m’as emu(e) MAIS AUSSI « Oh le bébé, moi qui te croyais forte, tu as pleuré comme ça. »

    Ce n’est pas la prochaine fois où l’on me fait ce genre de remarques. J’ai eu le droit au cours de ma scolarité aux « t’es trop indépendante », « tu donnes l’impression de n’avoir peur ni besoin de personne ». Ce qui n’est pas tout à fait vrai mais je me rends compte que c’est l’image que je véhicule. Je parle avec aisance et assurance. Je ne me cache pas, je suis physiquement là et j’affirme mes choix.

    J’estime qu’il est important de ne pas tricher avec qui l’on est au plus profond de soi. C’est essentiel pour sa santé mentale, je dirai. J’ai des qualités et j’ai des défauts comme tout le monde. Faut faire avec même si parfois, j’essaie de réajuster/corriger certains trucs. Dans une relation à autrui, on se doit d’être sincère avec l’autre mais aussi avec soi-même. C’est comme ça que j’ai été elevée.

    C’était ma contribution haha.
    Des bisous !

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